La législation française reconnaît, par la loi du 1er décembre 2008, un statut des «personnes accueillies dans des organismes d’accueil communautaire et d’activités solidaires». Par décret, Emmaüs France est agréé en tant qu’organisme national, Emmaüs Touraine est l’une des 116 communautés reconnues dans cet agrément.

Les communautés Emmaüs sont des lieux d’accueil, de vie, de travail et de solidarité, qui fonctionnent sans subvention, essentiellement par la récupération d’objets donnés, réalisée par les compagnons.
L’autonomie financière
et de fonctionnement ainsi créée permet aux communautés d’être innovantes, libres de leur parole et de leurs orientations.

Les communautés Emmaüs accueillent sans discrimination celles et ceux qui en ont besoin, dans la mesure des places disponibles.
Créées sous l’impulsion de groupes bénévoles, les communautés Emmaüs sont un symbole de la lutte contre l’injustice sociale par la mobilisation d’acteurs de la société civile, de personnes accueillies et de responsables au service des plus souffrants.
La communauté permet de se «refaire une santé», de retrouver les repères d’une vie sociale organisée et du travail. Elle procure la fierté de se sentir à nouveau utile et propose de donner un sens à la vie en se mettant au service des plus démunis.
La communauté s’engage à satisfaire les besoins fondamentaux de chaque compagne et compagnon accueilli, de vivre dans des conditions d’hébergement, d’alimentation et d’hygiène décentes, en rendant possible une certaine intimité.

Les compagnes et compagnons sont également accompagnés dans les domaines suivants :
⇒ rétablissement des droits de protection sociale
⇒ accès aux soins
⇒ démarches administratives et juridiques
⇒ élaboration et formalisation de projets personnels

Les compagnes et compagnons touchent chaque semaine un pécule (argent de poche) pour 35 heures de travail.

Le «travail» des compagnons, c’est-à-dire la récupération et la valorisation du matériel donné et collecté, n’a pas la même signification que dans l’économie de marché. Son but est bien la production de richesses, mais au service des personnes accueillies et des projets de solidarité. En effet, les compagnons, des hommes et des femmes accueillis au titre de «demandeurs d’aides et de soutien», deviennent des acteurs de projets au profit des plus démunis : les communautés donnent parfois naissance à des épiceries solidaires, participent à l’effort de la banque alimentaire, dépannent les familles en difficulté, etc.

La compagne ou le compagnon accueilli accepte les principes de vie qui garantissent l’équilibre de la communauté.
Au-delà de cet engagement moral, il n’existe pas de contrat et chacun est libre de quitter la communauté lorsqu’il ou elle le souhaite.

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